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Louis IX dit Saint Louis (1245-1270). Royal d’Or à la couronne d’épines, variété dite “royal d’Or de Noyon” ND (c.1270).

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Louis IX dit Saint Louis (1245-1270). Royal d’Or à la couronne d’épines, variété dite “royal d’Or de Noyon” ND (c.1270).
NGC AU 55 (Louis X) (3734986-001). Av. + LVDOVICVS° DEI° GRA’° REX° FRAN’. Couronne avec REGALIS au-dessus et AVREVS au-dessous. Rv. + XPC° VINCIT° XP’C° REGNA’° XP’C° IMPERAT. Croix aux bras fleurdelisés et tréflés, cantonnée de quatre lis, une couronne d’épines autour du quadrilobe central.
BN MS 5524 - Hoffmann 5 - Ciani 176 - Laf.- (note du 197) - Dy.- ; Or - 4,36 g - 25 mm - 8 h
Top Pop : c’est le seul exemplaire gradé ! Provient du Trésor de Noyon (1861), de la collection du vicomte de B., vente A. Weil, 8 avril 1991 n° 76 puis collection du Dr Corre, vente Alde, 9 mars 2018, n° 27.
NGC AU 55 (Louis X) (3734986-001). Frappe relativement bien centrée et bien remontée avec un infime défaut de flan au revers. Le flan est légèrement voilé avec de minimes marques sur la tranche et les listels. Les surfaces ont été anciennement corrodées et reprises assez habilement (ce qui témoigne de l’intérêt porté à cette monnaie). De légères traces de circulation sur les hauts reliefs avec de minimes rayures anciennes. Belle couleur malgré un léger nettoyage. TTB à Superbe.
Le royal d’or à la couronne d’épines est l’une des plus passionnantes énigmes de la numismatique française : il est décrit et reproduit dans les ouvrages anciens ; il (ré)apparaît physiquement au XIXe siècle lors d’une trouvaille ; il est vendu comme authentique aux plus grands collectionneurs pendant un siècle ; et passe soudainement dans les faux au cours du XXe siècle. Le royal d’or est décrit et reproduit dans les ouvrages anciens : Il est représenté pour la première fois dans le manuscrit 5524 de la Bibliothèque nationale de France rédigé dans la seconde moitié du XVIe siècle par le général des Monnaies Philippe de Lautier : Royaulx d’or fin, de III deniers XII grains tresbuchans, au feur de LIIII pièces et demyes de taille au marc, ayans cours pour XII sols VI deniers [Bibliothèque nationale de France, manuscrit 5524 f° 42v°-43r°]. Puis, il est présent dans les Figures des monnoyes de France du conseiller au Châtelet de Paris Jean-Baptiste Haultin (1619), ainsi que dans le Traité historique des monnoyes de France de François Le Blanc (1690), comme étant frappé sous le règne de Louis IX. Le royal d’or (ré)apparaît physiquement au XIXe siècle et rentre dans les grandes collections : D’après le baron J. Pichon, cinq exemplaires sont apparus en 1861 lors d’une découverte faite à Noyon (Oise), tous issus de la même paire de coins. Vendus par les marchands parisiens Rollin et Feuardent, ils font le bonheur de nombreux grands collectionneurs : Un exemplaire est acquis par le Cabinet des médailles de la Bibliothèque nationale de France le 30 janvier 1862 ; Gréau (vente Hoffmann 6-8 mai 1867, n° 276) ; Colson (vente Hoffmann 6 février 1868) ; Jarry (vente Rollin et Feuardent 21 juin 1878, n° 499) ; Pichon (vente Rollin et Feuardent 24 avril-1er mai 1897, n° 690) ; Meyer (vente Rollin et Feuardent 26 mai-14 juin 1902, n° 636) ; De Beistegui (acheté en 1944 par le Cabinet des médailles de la Bibliothèque nationale de France) ; vicomte de B. (vente Weil 8 avril 1991, n° 76) et enfin collection du Dr Corre (vente Alde, 9 mars 2018, n° 27, notre exemplaire). Le royal d’or passe soudainement dans les faux : Qualifié de « merveille numismatique » à l’époque de sa découverte, le royal d’or se voit rejeté à partir de 1878 par H. Hoffmann, n° 5 p. 20, qui distingue le royal d’or de Le Blanc (n° 4, reproduit planche X) du royal d’or, de Noyon (n° 5, avec six exemplaires signalés), puis en 1916 par le conservateur du Cabinet des médailles de la Bibliothèque nationale de France A. Dieudonné dans son Manuel de numismatique, t. II, p. 226-227, suivi par J. Lafaurie en 1951 dans son ouvrage consacré aux Monnaies royales de France, p. 23 ; les arguments avancés par ces auteurs étant principalement stylistiques. Toutefois, quel crédit doit-on accorder à H. Hoffmann après qu’il ait vendu au moins deux exemplaires comme authentiques ? Ou à A. Dieudonné après qu’il ait fait rentrer de bonne foi dans les collections du Cabinet des médailles de la Bibliothèque nationale de France nombre de monnaies du faussaire Louis Farigault des temps des premiers Capétiens (suivi en cela par J. Lafaurie). Rejeté à partir de critères stylistiques subjectifs, sans argumentation historique, voire même sans certitude aucune : A. Dieudonné évoque « des doutes à la critique sur l’authenticité de cette monnaie » et J. Lafaurie pour qui « les seuls exemplaires connus sont certainement faux », n’étant pas plus définitif dans son jugement. Le royal d’or possède cependant certains éléments qui plaident en sa faveur. En premier lieu sa composition métallique qui révèle un taux d’or de 99,5% (Geneva Fine Arts Analysis, étude par spectromètre de fluorescence X, mars 2018, +/- 0,25%). Ensuite et surtout l’évocation de son existence, contenue dans un avis donné vers 1278 à Philippe III le Hardi par le conseiller Aimar de Moncel et publié par P. Guilhiermoz dans la Revue numismatique de 1922, p. 79 : « item que li rois fist faire sa monnoye d’or à l’escu et un denier or autre à la couronne de X sols de parisis et qu’ils fussent faiz a or fin de XXIII caratz et demy ». Monnaie frappée sous Louis IX (ou sous Louis X pour certains notamment en raison de la forte ressemblance du revers avec l’agnel d’or attribué à ce roi), ou monnaie apocryphe inventée par un génial faussaire pour d’autres, ce royal d’or, plus qu’un mystère, n’en reste pas moins un témoignage important de la numismatique française. À ce titre, il mérite assurément de figurer dans le médaillier d’un collectionneur averti. L’exemplaire proposé à la vente possède un certificat permanent d’exportation pour un bien culturel, attribué en 2018 par le Ministère de la Culture et de la Communication. Bibliographie : Blanchet (A.), Dieudonné (A.).- Manuel de numismatique française.- Tome II, 1916. Guilhiermoz (P.).- Avis sur la question monétaire donnés aux rois Philippe le Hardi, Philippe le Bel, Louis X et Charles le Bel.- Revue numismatique, 1922, p. 73-80. Hoffmann (H.).- Les monnaies royales de France, depuis Hugues Capet jusqu’à Louis XVI.- 1878. Kind (J.-Y.), Sarah (G.).- Louis Farigault (1860-1942), collectionneur et faussaire ?.- Revue numismatique, 2018, p. 507-561, fig. Lafaurie (J.).- Les monnaies des rois de France.- Tome I, 1951. Le Blanc (F.).- Traité historique des monnoyes de France.- 1690. Longpérier (A. de).- Le royal d’or de Saint Louis.- Revue numismatique, 1861, p. 363-365, 457. Pichon (J.).- Sur les monnaies d’or de Saint Louis.- Annuaire de la Société française de numismatique, 1866, p. 182-186
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日付
03 六月 2022 CEST/Monaco
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販売価格
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